Découvrez l'histoire du surf. Comment et où est-il né ?

L'origine du surf reste difficile à préciser, puisque ce sport semble avoir émergé simultanément à divers endroits du globe, notamment en Australie, en Polynésie, en Afrique de l’Ouest, et même au Pérou.

Des archéologues ont découvert des représentations de surfeurs sur des poteries datant de la période pré-Inca sous la culture Mochica. Ces dessins constituent les traces les plus anciennes de surfeurs que nous possédons à ce jour. On y voit des pêcheurs Incas sur des pirogues confectionnées à partir de tiges et de feuilles de roseaux, également connues sous le nom de "caballitos de totora".

Bien que ces bateaux aient principalement servi à la pêche, il est envisageable qu'ils aient également été utilisés comme loisir. De nos jours encore, il est possible d'apercevoir ces pêcheurs sur les côtes nord du Pérou. Les Incas peuvent être considérés comme les précurseurs du surf, même si leur pratique était très différente de celle que nous connaissons aujourd’hui.

Le surf tel que nous le connaissons aujourd'hui trouve ses racines sur les plages d'Hawaï, il y a plusieurs siècles. C’est James Cook, un marin britannique, qui a été le premier à observer des surfeurs sur les plages des îles Sandwich en 1762. Malheureusement, il trouva la mort peu de temps après avoir fait cette découverte, et c’est son successeur, le lieutenant James King, qui décrira dans son journal de bord la pratique du surf telle qu’il l'avait observée sur la baie de Kahalu’u et la baie d’Holualoa. Il nota que les surfeurs "semblent ressentir un grand plaisir dans le mouvement que cet exercice donne" et fut surpris de constater qu'il ne s'agissait pas seulement d'une simple démonstration d'adresse, mais plutôt d'une expérience pleine de sensation et de connexion avec l'océan.

À partir du 15ème siècle, le surf commence à se répandre sur l’île et devient une pratique courante pour les Hawaïens. Les chefs de tribus se lancent des défis contre les vagues et la force de l’océan pour asseoir leur autorité au sein des villages. En langue hawaïenne, le surf est appelé "he’enalu", ce qui signifie "glisser sur les vagues". Pendant ce temps, un peu plus bas dans l'océan pacifique, les Polynésiens se lancent mutuellement des défis lors de duels de surf. Le meilleur voit alors son statut s'améliorer au sein de sa communauté.

Plus tard, la publication des journaux de voyage de Cook et de King attire des explorateurs et des missionnaires sur les îles hawaïennes. Leur arrivée, malheureusement, entraîne l'introduction de maladies inconnues, notamment la syphilis, qui décime la population hawaïenne, la réduisant drastiquement de 10 %. Les missionnaires établissent également leur propre système religieux et économique sur les îles et les Américains finissent par interdire la pratique du surf. Ils la considèrent comme dépravée car les Hawaïens le pratiquent quasiment nus. La tradition hawaïenne du surf est presque totalement perdue à ce moment-là.

Ce n'est que dans les débuts des années 1900 que les Hawaïens décident de se battre pour faire revivre la pratique du surf, en hommage à leurs coutumes et à leurs ancêtres. Duke Kahanamoku, un champion de natation médaillé d’or aux Jeux Olympiques de 1912 et 1920, décide d’utiliser sa notoriété pour populariser le surf à travers le monde. Connu sous le nom de « The Duke », il est considéré comme le père du surf moderne. Peu de temps après, les Américains s'y intéressent et inventent de nouvelles planches plus légères et techniques, marquant ainsi la naissance d’une nouvelle industrie jusqu'alors inconnue dans le reste du monde. C’est l’Américain Tom Blake qui crée la première "planche" avec aileron.

Mais qu'en est-il du surf en France ? La pratique arrive dans les années 50 sur la côte ouest, à Biarritz. Peter Viertel, un scénariste Américain, débarque sur les plages de la côte pour le tournage du film « Le soleil se lève aussi ». Il fait envoyer sa planche de Californie en France, et profite de ses pauses pour s’adonner à la pratique du sport qu’il aime tant. Son intérêt éveille immédiatement la curiosité des habitants de la ville.

L'année suivante, le réalisateur revient avec plusieurs planches sur la côte ouest et décide d’en offrir une à Joël de Rosnaye, un scientifique en vacances à Biarritz, ainsi qu'à Georges Hennebutte et à Jacky Rott. Ensemble, ils fondent le Waïkiki Surf-Club en 1959 et le Surf Club de France en 1964, se faisant ainsi appeler les « tontons surfeurs » de la côte. Dans les années 60, ils introduisent les nouvelles planches de surf en fibre de verre et polystyrène, bien plus légères. Ces planches permettent aux surfeurs de perfectionner leur technique et d'améliorer leur pratique. Les vagues de France deviennent alors connues dans le monde du surf grâce aux spots praticables toute l’année, et la région attire les passionnés avec son ambiance unique et ses paysages magnifiques.

Pendant ce temps, le surf s'immisce dans la culture populaire. Dans les années 60, il est partout : au cinéma avec "Gidget" ou en musique avec les Beatles et les Beach Boys. Au-delà d'un simple sport, il devient un mode de vie, et se propage aux quatre coins du globe. C’est véritablement l’âge d'or du surf.

Les coupes amples, les tissus légers et résistants, ainsi que les motifs inspirés de la nature et de l'océan, deviennent les signes distinctifs des surfeurs permettant à chacun de se démarquer : c’est la naissance du surfwear.

Aujourd'hui, le surfwear ne se limite plus aux plages et aux vagues. Il incarne un mode de vie décontracté, axé sur la liberté, l'aventure et la connexion avec la nature. Il représente un retour aux valeurs simples et authentiques, loin de la surconsommation de notre société moderne. En somme, il nous invite à ralentir, à savourer le moment présent et à préserver la beauté de notre environnement naturel.

Pour notre collection, nous nous sommes imprégnés de toute cette culture et cette histoire pour concevoir nos t-shirts surfwear, fabriqués en France et au Portugal. Nos motifs s'inspirent directement des éléments de la nature : l'océan, les vagues, les coquillages, et bien d'autres encore. Le t-shirt blanc surf représente notamment une surfeuse sur sa planche, semblant glisser avec légèreté sur les vagues.

C'est Georges Hennebutte, inventeur français qui eut l'idée en 1958 de relier la planche au surfeur grâce à une chevillère à velcro. Il ne déposa pas de brevet pour son invention surnommée « fil à la patte ». RIP les millions d'euros.